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vendredi 30 août 2013

Message de l'auteur :

Bonjour !

En mars 2017, sortie des tomes 3 &4 de ma saga en version papier !

Bande annonce : Bande Annonce Les Chroniques de Youki Tomes 3&4 chez VFB Éditions via


Depuis décembre 2015,  publication  des deux premiers tomes des chroniques de Youki en version papier. 

Edité par VFB éditions et distribué par le groupe Hachette, il sera disponible en librairie en France, en Suisse, en Belgique et au Canada.

La nouvelle bande annonce:   

Toutes les infos avec ces liens:

 vfbeditions.com

Illustrations :

 eacone.com

Bande annonce !  


http://www.youtube.com/watch?v=YjNvXgKtwK0

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Les chroniques de mon cher Youki sont éditées en version numérique depuis le premier novembre 2013, chez VFB éditions. 



Extraits:

   Le désert, qui n’en était pas vraiment un en cette fin de printemps, était colorié comme l’œuvre d’un artiste peintre illuminé. Une multitude de cactus, couronnés de calices jaunes aux effluves de miel, contestaient la place à de multiples herbes folles, rivalisant toutes d’audaces florales dans des nuances contraires : mauve crépusculaire, bleu iridescent, rouge merguez, orange fluorescent, ou même vert pétaradantesque. Ces plantes, manifestement, menaient une guerre d’ingéniosité chromatique pour attirer d’éventuels insectes butineurs  aux mœurs psychédéliques.

  ( Tome 1)


  Le radeau suivait le cours lent de la rivière, bordée le long de ses entrelacs, de somptueux bétraviers en fleurs, de tatacouflins verdoyants, de rataguasses poilus, d’arbres à andouilles et même, par-ci, par-là, penchés sur l’eau, de saules en pleurs. Des buissons de katafalques rougeoyants, en compétition avec des tartiflettes boréales se disputaient la proximité de l’onde tandis que des machcouilles parasites s’enroulant autour des plus grands arbres, tentaient d’atteindre la lumière des cimes.

 (Tome 1)


  - Kapout, c’est à vous !

  Un petit gros homme revêtu d’une grande cape bleue sortit et prit place dans la clairière. Il fit une courbette et brandit une petite baguette toute tordue qu’il agita en tout sens. Aussitôt, une multitude de papillons de toutes les couleurs s’éparpilla dans toutes les directions et paf ! Se transforma en une pluie crépitante d’étincelles. Poum ! Un palmier translucide apparût et se métamorphosa en une cascade de fleurs blanches dont les pétales se répandirent sur le sol comme de la neige. Badaboum! Une boule de feu s’éleva vers le ciel, explosa foireusement et une trombe d’eau retomba sur le magicien qui, à moitié noyé, arrêta les frais.

(Tome 1)


  La ville fantôme, sous la pluie et les bourrasques,
ressemblait au décor d’un majestueux et symphonique opéra
baroque. Car Wazipataré, que nous contemplions depuis une
hauteur, était devenue une ville déserte que seul le bruit des portes
qui claquaient au gré des rafales, donnait le tempo arythmique d’un
improbable requiem. Il n’y avait ni orchestre ni diva ni spectateurs.
Les rats eux mêmes avaient certainement fui les coulisses de
l’antique cité des anthropophages. De gros nuages noirs, venus de
l’ouest, assombrissaient la scène de désolation que seule une pâle
lueur, comme diffusée par un modeste projecteur poussiéreux,
éclairait lugubrement.
  Tailouf, en harmonie avec ma vision du théâtre des évènements, dit
pensivement :
  - C’est l’aube et pourtant on dirait le soir… Youki mon ami, nous
contemplons le crépuscule des gueux. Si tu veux mon avis, la
doublure de Méphisto est passée par là. Nous allons aller voir ça de
plus près sans faire la queue, sans réservations et sans recourir aux
services d’une ouvreuse.
Il leva son bâton et s’écria :
  - Allons y les petits !

 (Tome 2)



  - Dis moi plutôt ce que tu aimerais manger. Caviar à la louche, foie
gras, langouste, sushi, allez dis moi !
Je réfléchis quelques secondes, me redressais et m’écriais tout
excité :
  - Des moules frites ! Nom d’un chien ! Oui Nis ! Des moules frites
avec du vin blanc et de la bière à profusion. Ca fait des années que
j’en rêve. Il n’y a rien au monde qui ne me ferait plus plaisir ! Lors de
mon long voyage vers le sud, tu ne peux pas t’imaginer les privations
que j’ai endurées. J’ai mangé des choses abominables, de l’écorce
d’arbre, du varan faisandé, de la bouillie d’asticots et autres
saloperies. Et bien, dans mes rêves comme je te l’ai dit, je voyais
clignoter, comme sur l’enseigne lumineuse d’une féerique brasserie
de Wallonie, de bonnes grosses moules jaunes et dodues, à moitié
cachées dans leurs coquilles noires parsemées d’oignons, partager la
place, dans une immense assiette, à de patatesques frites
croustillantes et dorées comme des bijoux. Devant ce plat
majestueux, une gigantesque, que dis je, une gargantuesque chope
de bière blonde me tendait son anse comme une invitation à…
  Nis me secoua gentiment et dit :
  - Calme toi mon chéri… Calme toi. Je vais exaucer tes désirs.

(Tome 2)


   Nous marchions silencieusement vers une colline qui se dressait à l’arrière de la demeure du maître des lieux. Les piteux buissons de welbecs à l’odeur fétide des premiers mètres, laissèrent heureusement vite la place à de majestueux rufins rouges qui nous embaumèrent de leur suave parfum tropical. Outre les kaskouilles huppés, d’autres oiseaux étaient revenus et voletaient autour de nous : des pantouflettes à bec rose évoluaient au ras du sol, plus haut, des cafougnettes criardes, poursuivies par des garatonkus affamés, serraient les fesses en zigzagant et enfin, presque invisibles malgré un ciel limpide, accomplissant de grands cercles, des charognards inidentifiables attendaient patiemment qu’une bête quelconque crève pour descendre en lentes et artistiques spirales faire leur sanitaire besogne.

  (Tome 2)





  Les premiers arbres ressemblaient à ceux de notre monde. L’odeur de feuillage, de fleurs, de bois mort, de mousse nous enivra suavement, mais très vite nous nous rendîmes compte que quelque chose clochait : il n’y avait aucun bruit. Pas un cri d’oiseau, pas un pet de singe, pas de stridulations ni couinements, pas le moindre vagissement ni glapissement, une absence totale de coassements grenouilleuses ou crapaudines, pas le moindre chuintement, vrombissement, bourdonnement, bruissement, bref, la première partie du grandiose spectacle était gâchée par un problème technique : il y avait la lumière mais pas le son.

 (Tome 3)



  - Je m’appelle Fletcher, nous venons de Pichtrogne et avec ma petite sœur, nous allons à la foire aux bestiaux d’Auriculaire pour vendre le chat.
 Les miliciens regardèrent Marcel d’un air surpris. Celui qui m’avait adressé la parole et qui devait être le chef, se retourna vers son collègue en ricanant :
  - T’as entendu ça Gougniaf ? Ha ! Putain, c’est qu’ils sont sacrément bien nourris les chats de leur patelin !
 L’autre répondit :
  - Ce doit être à cause des hormones de synthèse qu’ils foutent dans leurs croquettes chef. C’est pas en bouffant des souris qu’un matou peut devenir un monstre pareil. On a beau dire, c’est quand même triste de voir que la nourriture industrielle pollue aussi nos campagnes.
  - T’as raison. On aura bientôt des roubignoles à la place des oreilles, des oreilles à la place des gros orteils et tout le monde trouvera ça normal. On devra tous porter des tongs été comme hiver pour pouvoir entendre quelque chose. Putains de labos…

  (Tome 3)


  - Ce jour est à marquer d’une bière blanche mes amis ! Nous sommes les premiers à avoir découvert une autre forme de vie dans l’univers ! Tels nos ancêtres, les grands navigateurs du siècle des lumières, nous ramènerons de notre fabuleux voyage des spécimens jamais étudiés ! Un androïde, une Zobywane et cette fabuleuse chose qui ne porte pas encore de nom mais dont j’exigerai la paternité ! Extragalacticus Tailoufidus ! Voilà un nom qui restera gravé à tout jamais dans les livres d’histoire ! Pendant des siècl…
 Je le coupais en plein délire :
  - Tailouf ! Sur notre planète il y a bien longtemps que plus personne n’écrit des livres d’histoire, arrêtez donc de déconner. Votre place est à l’asile, avec une camisole.

 (Tome 3)



  Le troisième jour, nous atteignîmes les ruines récentes du temple des esprits perdus. Rien n’avait changé depuis mon dernier passage sauf un détail saisissant : assis sur un gros bloc de pierre, juste devant la fausse entrée devenue une vraie sortie grâce aux bons soins de Tailouf, un guerrier fantastique, appuyé sur une longue épée semblait méditer. Vêtu d’une armure rouillée, coiffé d’un casque antique, ce fabuleux personnage qui paraissait pétrifié dans l’ensemble du décor, eût soudain comme un petit sursaut  et tourna lentement  la tête vers nous.
 Shan dit à voix basse :
  - Laissez-moi faire, tous les deux. Ne bougez pas d’ici.

(Tome 4)


  L’endroit était d’une mystérieuse et symphonique beauté. Le vent frais agitait la végétation sur un tempo modérato, la lumière rasante du petit matin ajoutait sa touche d’ombres portées, les insectes stridulaient les cordes, les grenouilles coassaient les bois, les crapauds les cuivres. Les claques que nous nous donnions en cadence, Shan et moi, pour écrabouiller les moustiques qui nous harcelaient, complétaient l’orchestre de ses indispensables percussions.

(Tome  4)


  Touyoû avait du être une grosse bourgade provinciale pleine de charme. Des gingembriers en fleurs bordaient la grande rue que nous remontions, des bacs de fleurs en forme de jonques pendaient aux réverbères, alors que de ci de là, des massifs de citroneliers bleus diffusaient leurs doux parfum d’anti-moustiques.
 Nous approchions du troisième pont en bois délicatement ouvragé en face duquel avait été érigée une tour d’une trentaine d’étages. C’était certainement et verticalement un immeuble de bureaux ayant abrité toute une société : des agents d’accueil tout en courbettes, un standard modèle, des fifres et des sous fifres, des secrétaires au secret, des sous chefs, des chefs, des directeurs de ceci, des directeurs de cela, des machines à thé, une résonnante cantine, des foutues imprimantes, des saloperies d’ordinateurs, un salaud de grand patron à la solde de ses actionnaires et tout le bordel. Cette époque pourrie était révolue, ici comme sur le reste de notre vieille planète.

(Tome 4)



  Tailouf s’arrêta soudain en pointant son bâton et  je la découvris : Assise sur le tronc d’un arbre couché, nous tournant le dos, une jeune femme vêtue d’une longue robe de soie rouge semblait perdue dans la contemplation des eaux du lac. Elle avait de longs cheveux d’un noir intense, noués assez bas par un ruban jaune dont les extrémités flottaient dans le vent qui venait de se lever.  De féeriques tourbillons de feuilles sèches voltigeaient en tous sens autour d’elle comme pour mieux révéler la surnaturelle immobilité de son apparence.

(Tome 4)



                                        







  

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